A tous ceux qui se sentent seuls…
Elle fait le vide dans sa tête, elle fait le vide dans son cœur,
Sa vie est vide, son être ne se réchauffe plus.
La mort l’habite, la vie l’a quittée.
Trop d’année de souffrance, de galère,
Trop de défiance, trop mal aimée depuis toujours,
Peut-être pas aimée dès ses premiers jours.
Cicatrices du temps passé.
Trop de silence, trop de vides et de creux,
Trop d’absences, trop de départs.
Trop de temps à attendre, à espérer.
Trop de vides impossibles à combler.
Plus de goût à avancer, impression de murs tout autour,
Plus de portes de sortie, plus d’issues, juste l’ennui.
Pas de but, juste continuer à avancer tête baissée,
Plus de rêves, plus de certitudes, juste l’ennui et encore l’ennui.
Attendre, toujours attendre, toujours retarder le goût du bonheur,
En avoir juste un peu la saveur, la chaleur
Que déjà il s’évapore, s’éloigne…
Juste les prémices, ne plus pouvoir, ne plus savoir se dilater,
Ni sentir les torrents de vie circuler dans ses veines,
Attendre que le temps s’égrène,
Ne penser qu’à partir, ne plus souffrir,
Que cessent les jours, que cessent les nuits
Que cesse l’attente, que cessent les départs,
Que cessent les retours qui annoncent les départs, encore.
Que cesse le vide dans la tête, que cesse le vide dans le cœur.
Que cesse l’ennui,
Que cesse la douleur qui broie l’âme, le cœur et le corps.
Que cesse les jours, que cessent les heures qui la séparent du bonheur.
Lumière du jour qui s’ouvre sur le néant.
Solitude ahurissante qui abasourdit l’air, l’espace et le temps.
Vide qui creuse les entrailles, les reins et la tête.
Néant de l’appartement qui ne résonne d’aucun bruit, que de l’absence,
Néant du travail qui résonne de la solitude, de la maladie, de la désespérance
Néant de tout car tout éphémère, insensé, que des chimères.
Le temps rempli ou vide se passe, trépasse, s’efface…
Traces du bonheur oubliées, bougies éteintes,
Parfum estompé de cire, plus que de tristes complaintes,
Stigmates du bonheur espéré envolé dès le petit matin.
geneviève (vie-ève)
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